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Les bijoux Touareg

Les bijoux Touareg racontent l’histoire d’un peuple

Une des spécificités de l’artisanat Touareg est la fabrication de bijoux en argent qui se perpétue depuis des temps anciens. Jusqu’à il y a une trentaine d’années, ils étaient réalisés avec des pièces de monnaie autrichiennes, les thalers. La tradition écrite n’existant pas chez les Touareg, l’origine des bijoux anciens se perd dans la nuit des temps. Seuls aujourd’hui les forgerons peuvent apporter leur témoignage et leur savoir-faire transmis oralement de génération en génération.

Ils fabriquent des objets devenus emblèmes de la société touarègue et réparent tous les objets nécessaires au quotidien des Touareg. Ils conservent toutefois une image de sorciers trés vraisemblablement liée au travail du feu et à la transformation du métal.

Les femmes touareg ont une peur superstitieuse de l’or : elles n’en portent jamais. L’argent a donc supplanté l’or dans les traditions touarègues. Les bijoux en argent font partie du patrimoine de chaque famille touarègue. Ils ont une valeur symbolique, mais aussi bien réelle, car ils servent aussi d’économies et de monnaie d’échange.

Chaque bijou est un message qui porte un symbole parfois oublié.

Chaque collier porté par une femme touarègue évoque diverses anecdotes et toute l’histoire d’un peuple, d’une région, d’une ville.

Parfois le pendentif peut représenter le palais du Sultan, les perles qui le constituent les quartiers, dans leurs positions relatives au palais, les triangles désignent les tribus nomades vivant en brousse, les points isolés au centre du pendentif représentent le sultan lui-même et ses ministres. On y trouve aussi imagés divers symboles de l’homme, de la femme, de la grossesse, ainsi que de la naissance.

Tin Hinan est une reine berbère qui vécut au IVe siècle1. Elle est considérée par les Touaregs nobles du Hoggar comme leur ancêtre originelle2. La tradition orale touarègue la décrit comme « une femme d'une beauté irrésistible, grande, au visage sans défaut, au teint lumineux, aux yeux immenses et ardents, au nez fin, l’ensemble évoquant à la fois la beauté et l’autorité ». Selon l'étymologie, son nom peut vouloir dire « celle des tentes », ou, dans une acception plus récente, « celle qui migre »3, « celle qui se déplace » ou « celle qui vient de loin », en tamasheq4